Droopy || Petit, robuste et persévérant.
Souffrances et sacrifices d'un humble serviteur
Certains oseraient prétendre que j'ai plaisir à me lamenter et à geindre comme une âme en peine. Ne les écoutez pas! Ils ne connaissent pas les misères qu'endurent les serviteurs fidèles et dévoués. Depuis bientôt 3 ans, je ne rêve que d'aventures et de voyages, je ne vis que pour découvrir le monde et ses merveilles. Depuis que le gros, m'a acheté à mon ancien maître.
Bien sûr, nombreux étaient les médisants qui ne voulaient pas que « nos » rêves s'accomplissent. Je dis « nos » car désormais, moi aussi je fais partie de la famille. Avec mes qualités et mes défauts comme chacun de nous. J'ai bravés les parjures, comme il se devait, pour montrer qu'avec si belle monture, il n' y avait rien à craindre. Je montrais alors, une mine triomphante sur nos bonnes routes helvètes. Et ayant, à plusieurs reprises, gravis les cols alpins, je me voyais déjà conquérant du monde. Mais, l'hiver et les pentes ardues que l'on rencontre en Asie ont vite fait de me remettre à ma douce place.
Je ne suis qu'un serviteur qui se doit à son maître et à sa gentillesse. Si par malheur, je ne parvenais pas à le satisfaire et par la même à recevoir son attention régulière, je pourrais en mourir de désespoir. Sans son affection ou son empressement, je serais vite perdu parmi ce monde, si vaste et si inconnu. Depuis mon opération en Turquie, j'ai compris à quel point la vie ne tenait qu'à un boulon. Maintenant que je respire mieux, je ne crains certes plus de m'étouffer à la vue d'une de ses nombreuses côtes à 10% et plus qui parsèment les villes et les montagnes de ses contrées barbares.
Et pourtant, ma convalescence se prolonge inéluctablement. Je pouvais m'en douter à la figure inquiète de mon maître, lorsque qu'il examinait attentivement mon moteur. Et bien, voilà que si les médecins turcs ont bien réussi mon opération, il se trouve qu'ils m'ont mal recousu. Et dès, lors mes blessures peinent à cicatriser. Mon sang noir s'est mis à perler, d'abord doucement, par l'une des plaie puis par une autre. Rapidement, en arrivant en Jordanie, le gros, s'est arrêté dans un garage, à Jerash-la- Romaine, pour recoller le joint du couvercle de la culasse.
Après un pause bienvenue à Amman, nous avons repris la route pour longer le Jourdain et la mer Morte, c'est là que de nouvelles traces de sang sont apparues. Il manquait un bon litre d'huile au moteur, que mon maître s'est empressé de transfuser. Nous sommes alors montés jusqu'à Kerak pour laver et désinfecter mes blessures. C'est là, que le gros s'est aperçu que le joint de culasse brillait dans un angle. Mais pour se convaincre de la gravité, nous avons encore roulé, jusqu'aux portes du désert, pour y passer la nuit. C'est là que le gros à démonter une nouvelle fois le capot phonique. La plaie suintait à nouveau de son huile noire et poisseuse.
Le gros est rentré, tête baissée dans la cabine arrière, s'est assis, puis pendant un long moment, n'a plus rien dit. Les enfants et la moitié ont bien senti qu'il n'était pas d'humeur à rigoler. Le repas fut presque aussi silencieux que le désert qui nous entourait. Seul le vent osait perturber ses pensées, en venant mêler ses sifflements aux chuchotements innocents des trois petits princes.
(cliquez sur la photo pour accéder à l'album!)
Tôt le matin, mon maître s'est levé puis a démonté les deux capots phoniques, pour essuyer les pièces nouvellement tachées. Nous avons alors prudemment repris la route pour revenir à Amman et prendre rendez-vous chez les docteurs Jordaniens. Demain, normalement, je repasse sur le billard...
J'espère que ce nouveau sacrifice en Terre Sainte trouvera bon prêtre, car le printemps approche et avec lui se dressent sur notre chemin les pays d'Asie centrale et leurs fameuses montagnes escarpées. Ensuite les pièces de bonne qualité se feront rares et je ne souhaiterais pas être ponté avec des pièces chinoises.
Bref, vous devrez encore souffrir mon silence, quelques temps, avant que j'écrive à nouveaux de vives lignes pleines de joies colorées.
J'aimerais, alors, pouvoir vous raconter les oiseaux de la Mer Morte, vous peindre les trésors enfuis des vallées rougeoyantes ou encore imiter, pour vous, le chant rauque du dromadaire au clair de lune...car tout cela vaut bien les sacrifices d'un humble serviteur !
@Mamyjeanne: arf pas de guérison complète en Jordanie, mais il faut dire qu'à part mon stigmate , je me sens rajeuni. Enfin chacun sa croix!
@Djami : Quelle plaisir d'avoir à nouveau de tes nouvelles, je t'embrasse de tout mon moteur!
@L'avi et Béatrice : Aventures et Exploit de Don Droopy dans une édition de La Pléiade! Si je meurs pas au combat c'est une éventuali té pour mes vieux jours...bien sûr si je trouve un sribe!
@matuteram: Vous avez raison! On pourrait imaginer un révision de l'oeuvre de Diderot après Jacques le fataliste on pourrait enfin lire le tant attendu " Droopy l'optimiste!"
@araceli! Sacrilège, me traiter d'incontinent...je vois dans quel camp tu es! Bientôt tu vas me proposer des langes...ou alors une sonde avec un bidon accroché au pare choc pour récupérer l'huile !
@Nerita : Bueno un secreto : Tambien lo hago a proposito para se ocupen de mi...que sino tu ya sabes como son los hombres...! Pero chuut que esto esta escrito en tinta invisible!!
@Calamity: C'est vrai que le gros est un peu bourru, mais il est pas bien rancunier...surtout qu'il ne peut pas se passer de moi! :)
@Raul : C'est sympa de m'écrire, au fait j'ai vu qe la 703A a posté des comms dans des anciens articles, du coup on a aussi changé un la présentatio n pour ne pas manquer les derniers commentaires. Zachary ne devrait pas tarder à vous écrire...comte sur moi pour le relancer!!
@Françoise: Bisous à toi aussi, cela fait plaisir de voir que tu nous suis toujours depuis si loin!!
@Valentin : Paresseux va tu peux pas t'inscrire comme Raul! Allons, allons d'ailleurs Zachary serait bien content de Skyper avec l'un de vous ou les deux...car Zohra le fait avec ses copines déjà, et pourtant c'est vous les ados...alors la technique vous fait peur, à votre âge!!!
@Chichon : Oui c'est ça du rêve et du courage...ça ce sont les vrais mots magiques, ceux qui me font pétarader le moteur! Rêver encore, rêver toujours!!!!
@Totof : TaraTATA Je n'aurais pas l'embarras du choix en Inde, que ce pays n'est pa sur notre route...faudra que je trouve une solution dans les pays en stan..,ou ailleurs...pour l'insatnt on charge avec de l'huile!! ;)
"j'aimerais mieux m'abstenir que de risquer le coup d'échouer...
. ..si tu as l'intention de vivre,de vivre à fond,tu dois essayer,essayer encore. Supposons que tu te plantes. Qu'est-ce que ça peut bien faire?
Tu sais ce qu'on dit: Qui ne risque rien n'a rien. Tu échoues, tu retrousses tes manches et tu recommences..."
Et toi, mon cher Droopy, tu feras pareil, comme ton Compagnon. Laisse passer le vague à l'âme, demain le soleil brillera et tes phares deviendront optimistes.:-*:-*:-*:-*:-*
Tu dois faire tout ton possible pour les emmener là où ils rêvent d'aller et où on rêve d'y être emmenés à travers internet...
On compte sur toi!
Sois fort et tiens ! Je t'envoie tout mon courage pour la suite.
Et ne t'inquiète pas trop des colères du gros, elles ne durent généralement pas longtemps !
Lève le cœur et les yeux Droopy de peu de foi ! Rien d’essentiel n’a changé : tu n’as pas une maladie incurable, juste une petite fuite. Cela arrive a beaucoup d’Humains avec l’âge et cependant ils continuent à vivre et leur proches ne diminuent pas ni leur amour ni leurs attentions.
Tout dans la vie a un sens et ta mésaventur e t’as fait découvrir « l’affection et l’empressem ent » de ton Compagnon « et sa solide famille, Toi qui était si prompt à la critique !
Tu graviras paisiblement les hautes montagnes avec leurs chapeaux enneigés et descendras allégrement les hauts plateaux parsemés d’êtres inconnus pour reposer tes yeux dans des eaux mille éclats avec,certes, quelques désagréables morsures des mustiques et autres bestiaux de la région.
Avanti ,mio caro, il mondo est bello perque vario
Un baccio de la mamma dei Jacobus
:):-*